Voyage – ROKMYWORLD – Rokhaya Diallo http://www.rokmyworld.fr Le blog de Rokhaya Mon, 11 Dec 2017 12:22:19 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.4.13 A Los Angeles, j’ai assisté au discours historique de Jesse Williams #BETAwards http://www.rokmyworld.fr/a-los-angeles-jai-assiste-au-discours-historique-de-jesse-williams-betawards/ http://www.rokmyworld.fr/a-los-angeles-jai-assiste-au-discours-historique-de-jesse-williams-betawards/#respond Tue, 28 Jun 2016 08:38:03 +0000 http://www.rokmyworld.fr/?p=1054 J’étais émue, face à la scène du Microsoft Theater lorsque Jesse Williams a prononcé son discours historique. Envoyée sur place par la chaîne BET pour couvrir les BET Awards, je me réjouissais de pouvoir voir enfin de mes yeux cette cérémonie mythique qui récompense chaque année des artistes et sportifs Afro-Américains. Quelques semaines après la tragique disparition de Prince, je savais que la soirée nous offrirait d’inoubliables performances.

Mais la plus belle des surprises est venue de l’acteur Jesse Williams lauréat du prx « Humanitarian Award ». Saisi par la puissance et la justesse de son discours dénonçant le racisme systémique de son pays, le public s’est levé d’un seul mouvement pour applaudir et crier sa reconnaissance à celui qui depuis est devenu le héros des réseaux sociaux. Et je peux vous assurer que j’ai mis mes cordes vocales à contribution 

La cérémonie des BET Awards sera diffusée en France et en VOST sur BET ce mercredi 29 juin à 21h05. En attendant Je vous propose de réécouter l’intégralité de ce discours qui fera date sans l’ombre d’un doute.

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J’ai assisté à la sensationnelle intervention de Nate Parker à Stanford http://www.rokmyworld.fr/jai-assiste-a-la-sensationnelle-intervention-de-nate-parker-a-stanford/ http://www.rokmyworld.fr/jai-assiste-a-la-sensationnelle-intervention-de-nate-parker-a-stanford/#respond Sat, 23 Apr 2016 09:54:16 +0000 http://www.rokmyworld.fr/?p=1021 « Ce film ne parle ni d’endurance ni de résilience. C’est un film sur la résistance. ». Tels sont les mots lancés par l’acteur et réalisateur Nate Parker pour qualifier son film The Birth of a Nation lauréat des grand prix du jury et prix du public au dernier Festival du Film de Sundance.
De passage à Palo Alto, j’ai fait un détour du coté de l’université de Stanford ou le département African & African American Studies accueillait sa conférence annuelle sur les questions raciales.
L’invité d’honneur était Nate Parker que l’on a découvert il y a quelques années aux côtés de Denzel Washington dans le film The Great Debaters. Venu présenter son premier long métrage et sa trajectoire militante, il a marqué la soirée par ses déclarations fortes et sans détours.

Martelant la dénonciation « l’état d’urgence » permanent aux Etats-Unis, il a évoqué le meurtre du jeune Mike Brown à Ferguson, le système carcéral américain qui enferme des Noirs de manière disproportionnée pour finir par raconter sa longue relation avec son « héros », Nat Turner.

Nat Turner est le personnage principal de The Birth Of Nation. Si son nom est peu connu en France, il n’en est pas pour autant le fruit d’une histoire fictive. Cet esclave, héros de la libération noire, est à l’origine d’un soulèvement d’esclaves contre l’oppression des esclavagistes en 1831. Le film de Nate Parker raconte cette révolte, réprimée par le sang.

Le titre du film a été choisi pour faire écho à un film du même nom réalisé D.W. Griffith en 1915 et connu comme étant la mise en scène de l’abjection de l’idéologie raciste qui régnait alors aux Etats-Unis. Pour donner un maximum de visibilité à son film et permettre une large diffusion notamment auprès des élèves de lycées, Nate Parker est allé jusqu’à décliner l’offre de distribution de Netflix, pourtant financièrement plus alléchante que l’accord finalement conclu avec Fox Searchlight.

Comme la plupart des personnes assistant à la conférence, j’ai été épatée par la puissance de l’intervention de l’acteur engagé, qui tranche avec une certaine réserve, plus habituelle chez les personnalités médiatiques.

Espérons que ce film saura bousculer le consensus blanc qui préside les Oscars depuis quelques années, et se fera une place lors de la prochaine cérémonie en 2017.

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J’ai vu ECLIPSED à Broadway http://www.rokmyworld.fr/jai-vu-eclipsed-a-broadway/ http://www.rokmyworld.fr/jai-vu-eclipsed-a-broadway/#respond Tue, 12 Apr 2016 17:14:33 +0000 http://www.rokmyworld.fr/?p=1013 J’ai enfin vu la pièce de théâtre ECLIPSED à Broadway !

Ecrite par l’actrice Danaï Gurira (vue dans la série The Walking Dead mais surtout dans Mother Of George le film éblouissant d’Andrew Dosunmu), et mise en scène par Liesl Tommy, la pièce raconte la guerre civile au Libéria du point de vue de cinq femmes.

Forte de son succès au Public Theather, la pièce a repris le mois dernier au Golden Theater. C’est non seulement la première fois de l’histoire de Broadway qu’une production est entièrement montée et menée par des femmes, mais de surcroit par des femmes noires. Cette saison, c’est également la seule nouvelle pièce de Broadway dont l’auteure est une femme.

Le casting remarquable comprend l’actrice oscarisée Lupita Nyong’o pour le rôle principal mais aussi d’autres talents impressionnants: Pascale Armand , Akosua Busia, Zainab Jah et Saycon Sengbloh.

Le puissant récit est porté par l’interprétation impeccable de ces femmes qu’on aimerait bien voir plus souvent sur le planches et sur nos écrans.

Si vous vivez ou êtes de passage à New York je vous le recommande!


ECLIPSED 
 Golden Theatre
 Credits: Written by Danai Gurira; Directed by Liesl Tommy
 252 West 45th Street (between Broadway and 8th Avenue)
 Cast Pascale Armand as Bessie, Akosua Busia as Rita, Zainab Jah as Maima, Lupita Nyong'o as Girl and Saycon Sengbloh as Helena
 Hours: Mon-Sat 10am-8pm; Sun Noon-6pm
 Closing Date:  June, 19, 2016
 SHOW INFO: ECLIPSED is 2 hours and 15 minutes, which includes one intermission.
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BET HONORS : j’y étais ! RDV ce 20 mars sur BET http://www.rokmyworld.fr/bet-honors-jy-etais-rdv-ce-20-mars-sur-bet/ http://www.rokmyworld.fr/bet-honors-jy-etais-rdv-ce-20-mars-sur-bet/#respond Thu, 17 Mar 2016 11:30:37 +0000 http://www.rokmyworld.fr/?p=949 J’ai eu le plaisir de couvrir l’édition 2016 des BET HONORS pour BET. Traditionnellement la cérémonie se déroule au mois de février qui est le Black History Month, mais snowzilla a rendu nécessaire un report au mois de mars.

Les BET HONORS existent depuis 2008 et récompensent chaque année des Afro Américains qui excellent dans des domaines aussi variés, que le business, le divertissement, le cinéma ou encore l’engagement citoyen.

Les lauréats cette année étaient :

Lee Daniels (Television and Film Award) réalisateur entre autre du film « Le Majordome » et créateur de la série Empire, Eric Holder (Public Service Award) l’ancien ministre de la justice, Mellody Hobson (Award for Corporate Citizen), Patti LaBelle (Award for Musical Arts) l’iconique chanteuse aux 50 millions d’albums vendus à travers le monde et L.A. Reid (Award for Excellence in Entertainment) le PDG d’Epic Records, qui a lancé les carrières de bien des talents parmi lesquels Jermaine Jackson, P!NK et Outkast.

Pour leur rendre hommage, se sont succédées sur scène des personnalités dont les honorés ont marqué les parcours.

Parmi elles, Toni Braxton et Usher lancés par L.A. Reid, Jussie Smolett figure incontournable de la série Empire créée par Lee Daniels, Janelle Monae reconnaissante des conseils avisés de la businesswoman Mellody Hobson ou encore Monica Brown toujours épatée par le talent de la toujours fringante Patti LaBelle.

J’ai eu l’occasion de mener de passionnantes interviews avec les lauréats et leurs poches, vous pourrez les découvrir ce dimanche sur BET.

La cérémonie, animée par le comédien Arsenio Hall (« Un prince à New-York, « Les nuits de Harlem », « Black Dynamite »), se déroulait dans les murs du mythique Warner Theater situé à Washington DC, capitale fédérale mais surtout ville historiquement noire, où Martin Luther King prononça son fameux « I have a dream ». Le rêve de voir tous les talents reconnus, sans distinction.

BET HONORS 2016

La cérémonie BET des plus grandes personnalités de la culture noire-américaine
DIMANCHE 20 MARS A 21H05

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Envoyée spéciale aux US « en mode selfie » pour BET http://www.rokmyworld.fr/envoyee-speciale-aux-us-en-mode-selfie-pour-bet/ http://www.rokmyworld.fr/envoyee-speciale-aux-us-en-mode-selfie-pour-bet/#respond Wed, 10 Feb 2016 11:44:39 +0000 http://www.rokmyworld.fr/?p=863 C’est officiel, je m’exporte quelques temps outre-Atlantique pour « BET BUZZ », l’émission quotidienne de toute l’actu people et lifestyle que je présente avec RAPHAL et HEDIA, pour ne rien rater des dernières news qui viennent de tomber aux US !

En tant que correspondante U.S. de la chaîne, je vous plongerai chaque jour au cœur des cultures afroaméricaines et couvrirai en exclusivité les plus gros évènements made in USA au travers de reportages tournés à New York, d’interviews exclusives et de conférences liées à la culture noire américaine, comme par exemple à l’Apollo Theater, le théâtre mythique situé à Harlem. Je vous ferai également découvrir les studios de BET à Washington, et les coulisses des plus grandes cérémonies de la chaine, comme les BET HONORS à venir en mars.

Je vous dirai tout de la journée consacrée à la mémoire de Martin Luther King ainsi que du Black History Month le mois de février dédié aux Etats-Unis à l’histoire des Noirs. J’irai également la rencontre de personnalités que je vous ferai découvrir sur l’antenne de la chaine.

Et vous me retrouverez comme d’habitude le dimanche pour vous présenter les documentaires exclusifs de BET.

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BET BUZZ – du lundi au vendredi à 20h10
Toute l’actu U.S. people et lifestyle présentée chaque semaine par RAPHAL, HEDIA et moi-même.

LES DOCUS INEDITS – tous les dimanches à 21h05
Chaque semaine, un documentaire inédit de BET présenté par ROKHAYA.

 

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Panel à l’Apollo Theater à New York : Race and Privilege: Exploring MLK’s Two Americas http://www.rokmyworld.fr/panel-a-lapollo-theater-a-new-york-race-and-privilege-exploring-mlks-two-americas/ http://www.rokmyworld.fr/panel-a-lapollo-theater-a-new-york-race-and-privilege-exploring-mlks-two-americas/#comments Sat, 23 Jan 2016 05:28:19 +0000 http://www.rokmyworld.fr/?p=835 A l’occasion du Martin Luther King Day à New York, j’ai eu le plaisir et l’honneur de participer à une intense conversation autour de l’héritage du révérend King. L’évènement organisé par WYNC la radio publique new-yorkaise a eu lieu dans les murs du mythique Apollo Theater.

A mes côtés le Dr Eddie Glaude Jr, auteur et préssident du département d’études afro-américaines de l’université de Princeton et Taylor Branch lauréat du prix Pulitzer, journaliste, auteur et historien connu pour sa trilogie de livres chroniquant la vie de Martin Luther King, Jr.
Face à une salle comble, dans une discussion menée par le journaliste Brian Lehrer nous nous sommes exprimés sur le racisme et le privilège blanc.

Un moment passionnant!

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AFROPUNK, UN NOUVEAU WOODSTOCK ? http://www.rokmyworld.fr/afropunk-un-nouveau-woodstock/ http://www.rokmyworld.fr/afropunk-un-nouveau-woodstock/#respond Fri, 04 Sep 2015 15:54:46 +0000 http://www.rokmyworld.fr/?p=421 Illustration SainaSix Jimi Hendrix sur la scène de Woodstock en 1969 (musicboxtheatre.com)

Alors que la dernière édition d’Afropunk s’est achevée il y a peu, nous revenons sur ce phénomène devenu planétaire en à peine une décennie.
Cette année le fameux festival new-yorkais a vu défiler des poids lourds de la musique, Lauryn Hill et Grace Jones entre autres, sous le soleil de Brooklyn. Quelques semaines plus tôt l’édition parisienne – une première en dehors des frontières américaines – faisait salle comble au Trianon.

L’histoire commence avec un jeune noir Américain.
James Spooner aime une musique que l’on croit alors n’être appréciée que par les Blancs. Dans le milieu des années 80, le punk-rock a des codes et un univers qui semblent ne pas correspondre socialement, culturellement, musicalement, aux goûts des artistes noirs de l’époque.

Elevé sur les deux côtes des Etats-Unis, James Sponner s’installe finalement avec sa famille à New York lorsqu’il a 14 ans. Dans cette ville foisonnante et créative, le jeune homme rencontre d’autres passionnés de musique. Punks ou dingues de hardcore, comme lui ils sont noirs et métis et aiment The Clash et The Sex Pistols. Commence alors une quête identitaire qui mènera Sponner aux quatre coins des Etats-Unis. Il en résultera un documentaire qui va au-delà de la musique, dans le plus pur esprit punk du « Do It Yourself », et qui deviendra une référence dans les festivals cinématographiques et le point de départ de l’aventure AFROPUNK.

Le but du documentaire était de montrer aux jeunes Noirs qui comme le réalisateur avaient vécu dans des environnements où ils se sentaient isolés qu’ils n’étaient pas seuls, que le punk n’était pas un genre musical réservé à un groupe ethnique.
Par ailleurs le fait de se référer régulièrement à  une « Black music » réduite à quelques genres musicaux tend à circonscrire les productions des artistes noirs à des genres particuliers, comme s’ils formaient un bloc monolithique. Afropunk est né pour donner de la visibilité à une diversité artistique que ne célébraient pas suffisamment les médias mainstream et rappeler que le rock puise justement ses racines dans les musiques produites par des Noirs. Cette réappropriation constitue une petite révolution au sens premier du terme : un retour aux inspirations originales de la musique « blanchie » par l’histoire.

Aujourd’hui, douze ans après la première session du festival de Brooklyn, le mouvement est devenu gigantesque et international. Afropunk est une plateforme créative/alternative sans précédent où les artistes punks noirs, musiciens, danseurs, peintres, cinéastes, stylistes, photographes s’expriment en toute liberté. Et, à l’instar des autres grands festivals de musique comme Coachella ou Woodstock (festival musical phare de la culture hippie des années 1960-70, véritable marqueur politique et générationnel), Afropunk est une explosion de styles, de tendances autant sur scène que dans le public.

Au delà de l’évènement musical, Afropunk se présente comme un véritable mouvement, dont les actions ont une portée socioculturelle et politique. Conçu comme un « safe space » un espace dans lequel toutes les individualités même les plus originales se sentent en sécurité, le Festival s’est fixé un certain nombre de règles énumérées ainsi : Non au Sexisme, au Racisme, à l’Handiphobie, à la Transphobie, à la Grossophobie ou encore à l’Agisme. Un véritable manifeste !
Cet espace est prolongé sur Internet via notamment une page Facebook suivie par près de 450000 personnes. Les articles postés régulièrement sont très engagés dans les débats actuels, on a pu lire de nombreux posts relatifs aux violences policières qui se sont répandues aux Etats-Unis ces derniers mois. Le festival a même donné la possibilité à ses visiteurs de faire une donation à l’association Color of Change pour permettre de financer une enquête indépendante sur la mort de Sandra Bland, une jeune femme noire morte dans des circonstances troubles après avoir été illégalement arrêtée au Texas.
La page Afropunk vise aussi à faire évoluer l’imaginaire collectif par le biais de photos postées quotidiennement : « l’Afro du Jour », une personne noire portant ses cheveux naturels. Une manière d’imposer une esthétique nouvelle tout en douceur !

Punk is not dead ! Bien au contraire ! Mais, si dans le domaine de la musique (héritage de Jimi Hendrix largement reconnu) et de l’idéologie contestataire (déconstruction des codes traditionnels) la filiation semble établie, en terme de mode que reste-t-il des codes vestimentaires du punk des années soixante-dix ?

Soyons honnêtes : les crêtes trash et les look punks noirs et blancs venus de Londres, ne sont peut-être pas ce que la mode a connu de plus heureux. Et c’est avec un certain soulagement, que nous pouvons observer que les acteurs du mouvement Afropunk, artistes connus ou simples anonymes semblent plus inspirés par Vivienne Westwood (icône du stylisme londonien des années 70/80) que par Sid Vicious (membre fondateur des Sex Pistols).

Sid Vicious, lead du groupe punk The Sex PIstols (image du site:mediathequemargueriteduras) Punks londoniens dans les années 80 (image du site: http://tracks.arte.tv) Vivienne Westwood, créatrice de mode et papesse du style punk (image: selvedgeyard.com)

 

Le noir et blanc est toujours présent, comme on peut le constater dans les œuvres du photographe Phill Knott.
Et chez le collectif d’artistes d’Art comes firt.
Ou sur de nombreux branchés très inspirés par le style de l’artiste Jean-Michel Basquiat.

Jean-Michel Basquiat, artiste peintre américain, pionnier du courant créatif underground (photo Andy Warhol 1982) Interprétation du punk minimaliste noir et blanc (photo Drielys)

 

Brassière cloutée et jeans nineties, taille haute (photo Drielys)

 

Le cuir et l’esthétique hardcore se manifestent aussi par pointe dans les accessoires tels que les blousons de rockers ou sur les tatouages.

Look noir et blanc. Le cuir et les grosses chaines n’enlèvent rien à la féminité (photo Drielys) Blouson en cuir oversize (photo Drielys) Héroïne Mad Max, toute en cuir et lunettes rondes (photo Drielys) Look Neo Punk avec casquette Obey et bijoux imposants (photo Drielys) (photo: Rebecca Smeyne4)

Mais la couleur prend souvent le dessus et avec elle, une vague de créativité joyeuse balaie toute confusion sur les idées reçues que l’on pourrait avoir d’un punk agressif et exclusif. C’est une générosité sans précédent que la styliste que je suis observe avec émerveillement. Générosité dans la créativité, générosité dans la mixité. Une liberté totale d’inspiration, qui pousse à des mélanges de styles absolument inédits et parfois improbables.

Explosion de couleurs, Doc Martins dorées (photo Drielys) Princesse manga aux cheveux roses pour Afropunk déjantés (photo Drielys)

 

Photo Rebecca Smeyne Chemises hawaïennes pour dandys chics (photo Tracy Clayton) Looks Tomboy pour les filles (photo Tracy Clayton)

On retrouve de nombreuses influences africaines traditionnelles dans les bijoux, les tissus wax et les coiffures. Les looks traduisent une volonté de montrer ce que nos générations ont digéré et choisi de garder de plus beau, de plus majestueux dans une flamboyance que chacun se réapproprie selon son background personnel. « Come as you are ! » est d’ailleurs l’un des slogans du festival.

Impressionnantes scarifications et crêtes de dread-locks (photo Drielys) Mix wax et sandales spartiates à l’allure romaine (photo du site: fashionbombdaily.com) Photo Rebecca Smeyne Photo Rebecca Smeyne (photo Tracy Clayton) (photo Damion Reid)

Ainsi chaque look semble individuel ; difficile de tirer un portrait unique de ce qu’est le « Style Afropunk ». Il est libre, émancipé des codes passés et actuels, mais chargé d’histoire personnelle.

Paris, Afropunk en mai 2015 (photo Aurélien Gillier) Paris, Afropunk en mai 2015 Créations Xuly Bët Paris, mai 2015 Look eighties et lunettes à la Spike Lee (photo Rebecca Smeyne) Street Style et blouson oversize eighties (photo Rebecca Smeyne) Mélange de couleurs et de styles, pour un look ultra pointu (photo Rebecca Smeyne) (photo Damion Reid) (photo Damion Reid)

Pourtant, ne soyons pas dupes. Il n’en demeure pas moins ancré dans une société dominée par le marketing où l’alternatif est à la mode. Et c’est donc sans grand étonnement que nous retrouvons les mix déjantés et colorés des enfants de l’Afropunk dans les pages modes des magazines tels que Vogue, Talter,…. Ou encore dans des publicités pour des marques de prêt-à-porter.

Série spéciale Afropunk, VOGUE (photo de l'artiste Awol Erizku) Janelle Monae, icône glamour et reine du look Tomboy avec cravate ultra fine Janelle Monae pour Doc Martins

Mais comment reprocher l’engouement des grandes marques pour le phénomène Afropunk ? Woodstock, à son époque (1969) avait secoué en profondeur les mentalités de l’Amérique de Nixon et marqué d’un sceau indélébile l’esthétique des prochaines décennies. Souhaitons longue vie à Afropunk ! Punk is not dead !!!!!!!!!!!

Gayanée Pierre avec la contribution de Rokhaya Diallo

Merci à SainaSix pour ses magnifiques illustrations

* Gayanée PIERRE est styliste pour de nombreuses personnalités françaises. Elle vit est travaille à Paris. Vous pouvez la suivre sur Twitter et Instagram.

(image du site: leschroniquesderorschach) (photo Liz Ramanand)
Illustration SainaSix
Illustration SainaSix

 

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Ferguson, un an après la disparition de Mike Brown http://www.rokmyworld.fr/ferguson-un-an-apres-la-disparition-de-mike-brown/ http://www.rokmyworld.fr/ferguson-un-an-apres-la-disparition-de-mike-brown/#comments Mon, 10 Aug 2015 08:18:01 +0000 http://www.rokmyworld.fr/?p=385 Il y a quelques jours, je suis arrivée aux Etats-Unis, à Saint Louis dans le Missouri. J’y ai rejoint mes camarades activistes pour participer aux commémorations de la mort de Michael Brown, disparu à à Ferguson, dans la banlieue de la ville le 9 août 2014. Ce jour-là le visage de cet adolescent afro américain de 18 ans abattu par un policier blanc alors qu’il n’était pas armé est devenu l’emblème de la lutte contre les violences policières.

Mike_Brown

Un an après, ce dimanche 9 août, des activistes de tout le pays se sont réunis pour rappeler au monde la trop banale cruauté de la perte de ces centaines de vies noires impunément ôtées de manière brutale et inhumaine. Entre émotion et recueillement, dans une atmosphère empreinte de spiritualité, les mines graves étaient réunies autour des familles de victimes de crimes policiers.

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Plusieurs centaines de personnes, jeunes, moins jeunes, Américains d’origines diverses, ont observé quatre minutes trente de silence (douloureux écho aux quatre heures trente durant lesquelles le corps de Michael Brown est resté au sol sans qu’aucun secours ne puisse l’approcher) avant de converger vers l’église Greater St. Mark’s Church.

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Je vous ferai part des détails de cet émouvant week-end bientôt dans mon reportage pour le prochain Regards. Je vous parlerai également des femmes activistes qui comptent – les nouvelles Rosa Parks – dans un numéro à paraître du ELLE.

 

 

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